Le discours de lancement de campagne des Européennes, au Dôme de Paris - Palais des Sports
Mes très, très, chers amis !
Il est d’usage de commencer un discours en déclarant que l’on est heureux d’être là, tous ensemble, si nombreux !
Et c’est mon cas, ô combien, de vous voir plus de 5 000 dans cette salle !
Est-il besoin de préciser que je suis heureux ? Oui, je suis heureux de voir autour de moi Marion, Sarah, Stanislas, Guillaume, Nicolas, Stéphane, Laurence et vous tous ! Vous tous, les amis de Reconquête, les jeunes de Génération Z, ces grands cœurs, ces fortes têtes, toutes ces âmes qui éclairent le pays !
Est-il besoin de préciser que nous repartons au combat avec la fougue que l’on nous connait ?
Non, chers amis, non, il n’est nul besoin de préciser tout cela. Il n’est nul besoin de préciser que nos adversaires ont désespérément tenté de nous arracher le cœur, et qu’ils n’y sont pas du tout arrivé.
Ils n’y sont pas arrivé hier, ils ont pourtant essayé de toutes leurs forces, et ils n’y arriveront pas demain. Bien au contraire ! Et je vais vous dire pourquoi.
Je vais tout à l’heure vous parler de l’indispensable Marion… Et croyez-moi, vous ne regretterez pas d’avoir attendu un peu, mais permettez que je vous dise d’abord pourquoi nous sommes réunis ici, tous prêts à réussir dans notre nouvelle mission.
Cette raison, c’est la France, bien sûr, comme toujours, puisqu’elle est notre grande passion, notre histoire d’amour, et même si cela dérange les commentateurs, oui la France est notre obsession.
Pourtant, pour une fois, nous sommes réunis pour parler d’un autre sujet que la France. D’un sujet plus vaste que la France. Oui, figurez-vous que ça existe. Ce sujet, c’est l’Europe.
Fidèles à nos habitudes, soyons francs. Regardons notre peuple et notre époque en face. Il suffit de prononcer ces deux mots, « élections européennes », pour que le public commence à s’ennuyer, qu’il se mette à bâiller, à zapper sur une autre chaîne, ou à scroller sur Tik Tok.
Écoutez ce qui se dit autour de vous. « Les élections européennes, on n’y comprend rien, ça ne veut rien dire ! Ça ne sert à rien ! L’Europe, c’est des technocrates qui nous méprisent ! Méprisons-les ! Qu’ils se débrouillent entre eux ! Ça ne nous regarde pas ! »
Résultat ? Un électeur européen sur deux ne vote pas aux européennes. Un électeur français sur deux ne vote pas aux européennes. Eh bien, moi, je dis au public qui nous regarde en cet instant : ne zappez pas ! Restez avec nous ! Vous allez voir. Nous allons changer votre regard sur l’Europe et sur ces élections.
Commençons par une question simple : qu’est-ce que l’Europe ?
Il y a 2500 ans, les Grecs ont l’excellente idée d’inventer la philosophie. À compter de cet instant, le monde ne sera plus jamais le même. Il sera intelligent. Avec Aristote, le genre humain entre dans la sagesse. Aristote écrit : « Savoir, c’est se souvenir. » Alors, souvenons-nous que, sans lui, et sans les Grecs de l’Antiquité, homo sapiens serait resté ce sauvage qui passait le plus clair de son temps à taper sur son voisin avec un gourdin. C’est en Europe, et uniquement en Europe, que voient le jour la démocratie, le débat politique, l’humanisme. C’est en Europe que naît la volonté de comprendre méthodiquement l’existence humaine pour l’améliorer : c’est en Europe que surgit l’esprit scientifique. Nous sommes la civilisation qui a rendu l’humanité adulte. Gloire à elle ! Gloire à nous !
Les siècles passent. L’étincelle d’intelligence grecque éclaire tout notre continent, et ce continent, le nôtre, illumine le monde. Si je devais dresser la liste de tous les génies européens depuis vingt-cinq siècles, nous y serions encore demain matin. Et comme vous n’avez pas apporté de sacs de couchage, je vais faire vite.
Alexandre le Grand, Jules César, Charlemagne, Saint Augustin, Saint Louis, Saint Thomas d’Aquin, Jeanne d’Arc, Rembrandt, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Bach, Mozart, Beethoven, Galilée, Copernic, Newton, Cervantès, Shakespeare, Dante, Molière, Racine, Napoléon, Balzac, Hugo, Albert Einstein, Hannah Arendt, Winston Churchill, Charles de Gaulle... François Hollande ! Cherchez l’intrus !
En voulez-vous encore ? Il y en a des dictionnaires entiers, des bibliothèques entières. Tous ces esprits extraordinaires, chers amis, tous ces gens tellement doués qu’ils nous semblent surnaturels, et des millions d’autres, oui, des millions d’autres moins célèbres, mais géniaux également, cette foule extraordinaire, c’est l’Europe, c’est nous.
L’Europe est un miracle. Oh ! Elle ne paie pas de mine. C’est le plus petit des continents du monde, coincé entre l’Asie et la mer. L’Europe n’a ni les gigantesques étendues de l’Amérique ni les masses grouillantes de l’Asie. Elle est pourtant le cœur battant de l’aventure humaine. En quelques siècles, l’Europe a tout inventé : le monastère, le style gothique, le chant grégorien, la lettre de change, la féodalité, le canon, l’imprimerie, la musique symphonique, la boussole, la machine à vapeur, l’électricité, le moteur à explosion, le train, le cinéma, l’avion. Et j’en passe.
C’est l’Europe qui avec ses bateaux a relié le monde. C’est l’Europe qui avec ses règles d’hygiène, ses vaccins et ses médicaments a soigné l’univers. C’est l’Europe qui a séparé le temporel et le spirituel. C’est l’Europe qui a inventé l’individu, l’émancipant de la loi du clan et de la tribu. C’est en Europe qu’est née la révolution industrielle et la révolution des Lumières. Et à chaque fois qu’une nouveauté technique, intellectuelle, artistique, politique, économique, scientifique, était inventée dans un coin quelconque de l’Europe, et très souvent, mes amis, ce coin s’appelait la France, c’est tout le continent qui, en quelques années, le faisait sien.
L’Europe n’est pas un pays, l’Europe n’est pas un peuple ni une nation, mais c’est bien une seule et même civilisation, forgée par le judéo-christianisme et l’esprit gréco-romain. Ceux qui se reconnaissent dans cet héritage, se l’approprient et veulent le perpétuer, sont des Européens. Tous ceux qui ne se s’y reconnaissent pas sont d’une autre civilisation.
Et aucune autre civilisation n’a été aussi brillante, aussi déterminante, aussi créative, aussi utile, aussi admirable que la nôtre. Aucune ! Et je dis avec la plus grande fermeté aux wokes qui détestent l’histoire de l’Europe, je le dis à tous ces punks à chiens qui considèrent l’Occident comme le mal absolu, je leur dis : « Grandissez un peu, lisez quelques livres, cessez de couvrir la Joconde de sauce tomate, et remercierez le ciel de vous avoir fait naître ici, et pas ailleurs. Vous êtes des enfants mal élevés qui cassent les magnifiques jouets qu’on leur a offert. ». Comme dirait l’autre : s’agirait de grandir !
Et en parlant d’enfants, mes chers amis, laissez-moi vous raconter une très belle chose sur l’Europe. Vous savez comme moi que les bébés, quand ils sont encore dans le ventre de leurs mères, les bébés entendent. Le bébé est capable non seulement d’entendre la voix de sa mère, mais aussi l’environnement autour d’elle. Il entend la voix de son père et les bruits dans la maison. Bien avant sa naissance, les sons lui offrent sa première découverte du monde extérieur. Et ce qui est très beau, voyez-vous, c’est qu’il entend déjà la musique.
Un fœtus entend la musique ! Et des scientifiques ont lancé une grande étude sur les réactions des fœtus à la musique. Ils ont découvert non seulement que les fœtus aiment la musique, car ils y réagissent avec des expressions du visage qui indiquent le plaisir, mais ce n’est pas tout, car les fœtus ont des préférences musicales !
Au cours de leurs recherches, ces scientifiques ont découvert une chose étonnante, et même tout à fait extraordinaire : il existe une musique que l’immense majorité des fœtus, quelle que soit leur nationalité, préfère à toutes les autres. C’est la musique classique. Et il y a encore plus incroyable ! 91%, oui, vous entendez bien, 91% des futurs bébés préfèrent UNE musique classique en particulier. 91% ! Mais quelle musique peut-être assez belle pour être élue par les futurs bébés de manière aussi unanime et, si j’ose dire, dès le premier tour ? Cette musique, chers amis, la voilà.
Début d’un morceau de Mozart.
Cette musique, c’est Mozart. Mozart ! Le musicien européen le plus célèbre de toute l’Histoire, et sur toute la planète ! Mozart ! Celui que l’humanité entière décrit comme un génie absolu, au point que son talent est considéré comme inexplicable, au point que même les mélomanes les plus athées disent que sa musique est divine ! Mozart, qui est surdoué dès sa toute petite enfance, au point qu’il fait des tournées dans toute l’Europe à six ans ! Mozart, l’artiste libre par excellence, Mozart le généreux, Mozart l’insolent, Mozart l’incorrigible, Mozart l’imprévisible, Mozart, compositeur de la Flûte Enchantée, de Don Giovanni, de soixante-dix symphonies, du plus beau de tous les requiem, de mille mélodies que vous connaissez par cœur, et parfois sans même savoir qu’elles sont de lui.
Le miracle Mozart, voilà le beau, voilà le bien, voilà l’Europe. Voilà notre civilisation. Voilà de quoi elle est capable. De mettre au monde un musicien qui bouleverse les bébés dans le ventre de leurs mères. De faire naître sur le visage d’embryons leur tout premier sourire, d’où qu’ils viennent, des bébés chinois, des bébés africains, des bébés indiens.
Les futurs bébés n’ont pas de culture, ils ne savent rien, mais ils détectent la beauté, ils aiment cette beauté, ils la plébiscitent, ils ne votent pas pour le rap, ni pour la lambada, ni pour Aya Nakamura : ils votent Mozart à 91% ! Je crois que nous pouvons applaudir ensemble le grand Mozart.
Ce que nous dit ce phénomène, ce que nous disent toute ces mélodies à pleurer de douceur et tous ces bébés émerveillés avant même de naître, c’est que la beauté de l’Europe n’est pas un concept. Elle n’est pas une construction intellectuelle. Non, la supériorité de l’Europe n’est pas une opinion politique. Elle vient du cœur et elle parle au cœur. Elle vient du plus profond de nos âmes, du ciel qui est en nous, et elle s’adresse à l’humanité dans ce qu’elle a de plus essentiel, de plus primordial. L’Europe est une civilisation vitale, charnelle, émotionnelle, fragile, à fleur de peau, une civilisation de l’âme. Oui, Mozart nous le prouve, et les bébés nous le confirment, notre culture est tout simplement prodigieuse. Et c’est elle que nous devons défendre. C’est cette histoire d’amour entre le génie et la vie que nous voulons protéger et transmettre. Aucune mission n’est plus belle que la nôtre.
Mes amis, ne croyez pas que je m’égare ! Car mon émerveillement est une forme de vigilance, il nous appelle au combat. Oui, c’est ce miracle que les wokes, les islamistes, les socialistes, les bureaucrates, les technocrates, c’est ce miracle, notre miracle, qu’ils détruiront si nous les laissons faire.
Ne les laissons pas faire ! Nous en faisons le serment : ils ne déconstruiront pas ce trésor unique dans l’espace et dans le temps. Ne les laissons pas remplacer l’Europe. Ne les laissons pas assassiner Mozart.
Oui, nous sommes fiers d’appartenir à ce continent magnifique. Et c’est parce que nous sommes si fiers de l’Europe que nous en voulons à l’Union européenne.
L’Union européenne a trahi sa mission : elle ne nous défend plus, bien au contraire. Elle est devenue un continent aux frontières béantes, aux portes grandes ouvertes.
Tous ici, nous avons eu la chance de naître sur le sol de l’Europe, mais nous avons le malheur aujourd’hui de voir de notre vivant se lever un nouveau spectre sur notre continent. Oui, mille fois hélas, c’est en terre européenne que se lève aujourd’hui l’enfant de Staline et de Mahomet : l’islamo-gauchisme.
J’étais à Londres récemment et j’ai eu peur pour l’Angleterre. Oui, j’ai eu peur pour eux, parce que les Anglais, ce peuple si fier, si solide dans les pires épreuves, chers amis, ce peuple a peur. Il se regarde disparaître dans le miroir de l’islam. Il vit le même cauchemar éveillé que nous. Il est tétanisé. Cette paralysie face à l’adversaire, que j’ai constatée à Londres, vous l’avez connue dans les rues de vos villes et de vos villages. Nos amis Italiens, ici présents, l’ont vécue en découvrant les gigantesques manifestations pro-palestiniennes dans leurs rues, comme tant d’autres Européens la vivent.
Je ne peux m’empêcher de penser que nous, les Européens, nous nous sommes beaucoup combattus dans le passé, pour savoir qui serait le patron du continent ; qui de l’Espagne, la France, l’Allemagne ou l’Angleterre prendrait l’ascendant sur tous les autres… Tout ça pour finalement laisser le pouvoir à l'islam. Est-ce bien digne de notre histoire ? Est-ce à la hauteur de ce qu’est l’Europe ?
Ce péril de l'islamisation est le défi majeur lancé par le siècle qui vient. N'oublions jamais cette loi : seul un peuple libre peut faire une grande nation ! Un peuple soumis à une religion étrangère n'est plus libre. Un peuple qui baisse les yeux devant une religion qui s'appelle "soumission" n'est plus le peuple français.
Le 9 juin, votre vote Reconquête dira non, non et non à l'islamisation de l'Europe. Non, jamais, même pas en rêve, même pas en cauchemar. Nous refusons. En latin, comme disent les chrétiens : "Non possumus !" Nous ne pouvons pas être musulmans. Nous ne pouvons pas parce que nous ne voulons pas. Nous ne voulons pas parce que nous sommes qui nous sommes. Nous ne sommes pas soumis. Nous ne nous prosternons pas. Nous ne voilons pas nos femmes, ni notre liberté, ni nos opinions, ni notre grandeur. Nous allons dévoiler notre âme, notre cœur et notre identité. Nous allons montrer ce qu'est que l'Europe. La grande soumission européenne n'aura pas lieu.
Je me dois donc maintenant d’évoquer un sujet sensible. Je sais, parce que j’écoute beaucoup, et parce qu’on me parle franchement, que certains à droite rêvent de sortir de l’Union Européenne, de partir en claquant la porte et, pourquoi pas, avec un splendide bras d’honneur. Je veux leur parler.
Je veux d’abord leur dire que non, ils ne sont pas bêtes, ni fous, ni conspirationnistes. Il est naturel, quand on est très malheureux quelque part, de prendre ses cliques et ses claques et d’aller voir ailleurs. C’est un réflexe de survie parfaitement humain et je le disais le mois dernier à Nigel Farage à Londres. Ceux qui se moquent des partisans du Frexit ne voient pas la souffrance des frexiteurs. Cette souffrance existe. La nier, c’est nier la réalité, et ce n’est pas notre genre. Quand un patriote souffre, ça interpelle toujours Reconquête.
Chers amis, vous allez me l’entendre dire souvent dans cette campagne, parce que je le pense et parce que le paysage politique européen le démontre : nous sommes de plus en plus nombreux à combattre Bruxelles et à vouloir à tout prix défendre notre continent, son identité, sa liberté, sa prospérité. N’ayons pas peur des mots, n'ayons pas peur des bureaucrates, n’ayons pas peur du rapport de force. Et s’il faut la chaise vide pour que les exigences françaises soient admises, ce sera la chaise vide ! Dans 90 jours, le soir des élections européennes, si nous sommes suffisamment puissants, oui, c’est un fait, notre groupe sera en mesure de faire basculer la majorité au Parlement européen !
Alors ne nous en veuillez pas, chers amis, de ne pas militer pour sortir de l’Europe : car chaque jour, nous nous battons pour sortir la tyrannie de l’Europe, pour sortir l’islamisation de l’Europe, pour sortir le wokisme de l’Europe, et avec lui, le socialisme, la maladie des normes et la catastrophe migratoire.
Je vous l’ai dit, nous savons chez Reconquête que seul un peuple libre peut faire une grande nation !
Nous voulons faire une Europe dont il ne soit plus nécessaire de sortir à tout prix. Nous voulons faire une Europe dont vous n’aurez plus envie de vous enfuir en courant. Nous voulons faire une Europe qui fera regretter à nos amis Anglais de nous avoir quittés trop tôt !
L’idée du Frexit a été très utile, mes chers amis, parce qu’elle nous a permis, à tous, de comprendre l’urgence de la situation. Alors aux Frexiteurs, je dis merci ! Dites leur merci avec moi. Gardons tout ce qu’il y a de bon dans l’idée du Frexit, la souveraineté, l’indépendance, la nation, le refus de l’uniformité et de la bureaucratie, et laissons de côté tout ce qui nous mettrait en danger.
Au fond, si l’on résume leur idéal en un mot, que veulent les pro-Frexit ? Ils veulent la reconquête. Nous leur disions : bienvenue chez vous !
Aujourd’hui, l’Union Européenne est sur un fil. Elle hésite entre rester l’Europe d’Aristote et de Léonard de Vinci, ou devenir la fille de l’idéologie et de la bureaucratie, du socialisme et de l’islam, des taxes et des formulaires. Elle penche de plus en plus du mauvais côté. Et c’est là, précisément, que voter aux élections européennes est un acte crucial.
Avez-vous écouté nos concurrents récemment ? Avez-vous vu comme les raisons qu’ils vous donnent de voter pour eux sont molles, creuses et ennuyeuses ? « Changer l’Europe », « changer d’Europe », « avec l’Europe », « plus d’Europe », « mieux d’Europe », on nous rabâche ces slogans depuis des décennies. « Une Europe forte », « une Europe moderne », « Une Europe puissante », « Une Europe qui revit », toujours la même eau tiède, toujours la même langue de bois, les mêmes psalmodies sans queue ni tête.
Eh bien, chers amis, j’ai une excellente nouvelle pour vous : des raisons de voter pour Reconquête le 9 juin, il y en a beaucoup, et elles sont toutes solides. Voulez-vous les connaître ? Alors, allons-y.
Raison numéro un. Marion Maréchal ! Marion, quel tempérament, quelle droiture, quelle sincérité, quelle femme, quelle française, quelle européenne ! Et ce n’est pas Mathilde Panot qui me contredira : leur duel a ressemblé à la rencontre entre la fée Civilisation et la sorcière Idéologie. Marion qui fait passer Jordan Bardella pour un robot. Marion qui fait passer François-Xavier Bellamy pour un timide. Marion qui fait passer Gabriel Attal pour ce qu’il est : un homme de gauche, qui tente désespérément de faire croire qu’il est de droite !
En confiant la liste de Reconquête à Marion, nous savons qu’elle en fera très, très bon usage. Elle va se lancer sur tous les champs de bataille, elle va ferrailler, elle va briller, parce qu’elle sait, comme nous, que l’Europe et la France méritent une porte-parole pointue, mordante, tranchante, mais également sensible, émouvante. Je vous demande donc d’applaudir Marion Maréchal !
La première raison pourrait suffire, mais il se trouve qu’il y en a encore d’autres ! Alors, je vous donne une deuxième raison : avec Marion et chez Reconquête, nous sommes les seuls en France, je dis bien les seuls, à vouloir à la fois la résistance à l’islamisation du continent, la prospérité que seule la liberté économique peut nous offrir, et le refus ferme et définitif du wokisme.
Dans le reste de l’Europe, d’autres partis politiques partagent ces objectifs. Nous siégerons donc avec eux au Parlement européen – et c’est la troisième raison pour laquelle voter Reconquête le 9 juin est une excellente idée : nous ne serons ni dilués dans le n’importe quoi comme LR, ni isolés dans un coin, au piquet, comme le RN. Nous formerons une vraie famille politique, enthousiaste et énergique, qui défendra bec et ongles vos intérêts et votre espérance.
Tout le monde le sait, tout le monde le dit, tout le monde le pense : l’Europe est en train de passer à droite. Les peuples européens sont en train de dire non à ce qui leur arrive. Des partis qui nous ressemblent arrivent ou sont déjà au pouvoir en Italie, en Suède, en Hollande, au Danemark, en Pologne, en Hongrie… En votant Reconquête, vous siègerez dans le camp des vainqueurs. On ne vous dira plus jamais que vous n’avez fait que voter pour un parti qui a fait 7%. Vous direz que vous avez voté pour l’Histoire, pour l’avenir. Pour le grand vent de résistance qui s’est levé sur notre continent ! Et c’est une excellente quatrième raison de choisir Reconquête. Cette vague, qui monte et va tout emporter, en France, elle porte un nom, un seul, ce nom, c’est Reconquête. Et Reconquête, c’est nous, c’est vous !
Oui, nous sommes Reconquête, donc nous dirons au Parlement de Bruxelles toutes les vérités qu’il n’a jamais voulu entendre. C’est la cinquième raison qui fait que le vote pour Reconquête est un vote efficace : nous ne serons jamais, jamais ennuyeux, jamais prévisibles, jamais à la botte du silence. Imaginez : un parlement européen où il se passe quelque chose ! Ça, ce serait du changement !
Les députés étrangers se sont trop habitués à ce que la France ne dise pas grand-chose, ou qu’elle ne le dise pas trop fort. Mais vous imaginez Marion Maréchal se laisser marcher sur les pieds par Ursula ? Vous imaginez Guillaume Peltier faire des concessions aux islamistes ? Vous imaginez Nicolas Bay se laisser séduire par les socialistes ? Vous imaginez Stanislas Rigault faire des courbettes aux écolos ? Vous m’imaginez fumer un pétard avec les wokes ? Ben voyons ! Désolé pour le dérangement, Ursula, mais le pays de Cambronne, de De Gaulle et de Gabin est de retour !
Sixième raison. Rassurez-vous, c’est bientôt la fin. Mais il vaut mieux avoir trop de raisons de voter pour nous que pas assez ! Depuis dix ans, le RN gagne, à chaque fois, les élections européennes. Résultat ? Macron est élu et réélu à chaque fois. L’Europe des progressistes n’a pas reculé d’un millimètre. L’Europe des islamistes n’a pas arrêté d’étendre sa toile. L’Europe de Bruxelles n’a pas cessé de s’arroger de nouveaux pouvoirs. Ça n’est pas ça, un vote utile.
Je vais vous dire ce que je pense. C’est la septième et dernière raison. Je pense qu’en votant pour Reconquête le 9 juin, vous aurez le sentiment d’avoir, pour la première fois de votre vie, et certainement pas la dernière, oui, vous aurez le sentiment d’avoir enfin vraiment voté pour vos convictions à une élection européenne. Vous n’aurez pas voté à moitié, ni en zigzag, ni faute de mieux, ni de mauvaise foi. Vous aurez voté comme vous êtes. Et ça, ça n’a pas de prix. Je suis bien placé pour en parler : quand on veut être heureux dans la vie, il faut penser ce que l’on fait et faire ce que l’on pense. Au moment où vous glisserez dans l’urne le bulletin de vote Reconquête, vous penserez : « C’est moi. C’est bien moi. J’ai suivi mon instinct et j’ai respecté ma conscience. » Et ce dimanche-là restera comme un jour où vous n’avez rien trahi, rien abandonné, rien concédé à l’ennemi. Un jour d’intelligence, d’indépendance. Un jour d’espérance. C’est avec des jours comme ça que l’on on fait une vie pleine, dont on peut être fier.
C’est ça, un vote profondément utile : c’est un vote dont vous n’aurez jamais honte, en aucune manière, un vote en conscience, irréprochable. Soljenitsyne dit que la frontière entre le bien et le mal ne se situe pas dans le monde vaporeux des idées, ni dans les livres, mais dans le cœur de chacun d’entre nous. Nous seuls pouvons tracer la frontière entre un vote courageux et un vote lâche, entre un vote purement tactique qui délaisse ses convictions et un vote de combat, entre un vote fier et un vote secrètement déshonorant. Je le dis à tous ceux qui nous écoutent : le 9 juin au matin, regardez-vous dans votre miroir et demandez-vous qui vous êtes vraiment. Votre vote sera le reflet de votre existence.
Il y aurait encore tant et tant à dire, par exemple sur notre programme européen, qui sera lui aussi une immense raison de voter pour nous. Mais je laisse à Marion le soin de vous l’expliquer tout à l’heure. J’ajoute seulement et pour terminer, qu’en votant pour nous, en votant massivement pour Reconquête, vous allez faire pleurer Jean-Michel Apathie. Elle est pas belle, la vie ?
Alors, aux sympathisants de LR comme à ceux du RN, je dis et nous disons : vous pourrez bien nous lancer tous les anathèmes que vous voudrez !, sachez que nous, même si ça vous étonne, même si ça vous dérange, et même si ça vous déplaît… on vous aime.
Pas besoin d’oreillette, j’entends d’ici les commentateurs. « Comment ? Zemmour aime ses adversaires ? Première nouvelle ! » Eh bien oui, figurez-vous : nos concurrents sont Français. Ils sont mes compatriotes. Même si je peux tenir à leur sujet des propos parfois sévères - parce qu’il faut leur dire leur quatre vérités, -, j’ai tout de même pour eux une affection sincère.
Aux gaullistes, je dis : vous êtes ma famille politique, et ce n’est pas moi qui ai quitté cette famille, c’est elle qui nous a abandonnés. Vos chefs n’ont de gaulliste que la panoplie bon marché du général, achetée dans un magasin de farces et attrapes. Mais vous, chers électeurs de LR, vous, la figure du général, la droite authentique, amoureuse de la France, cette droite qui a épousé la nation et qui lui reste fidèle, et qui n’a peur de rien et qui résiste à tout, vous, ça vous parle encore. Nous allons donc vous parler dans les semaines qui viennent. Vous entendrez la voix que vous aimez tant, celle de notre peuple et de son immortelle ambition. Vous ne nous rejoindrez peut-être pas, ou pas tout de suite, mais, le 9 juin, dans l’isoloir, je le sais, vous penserez que votre vrai bulletin, c’est celui de Marion.
Et vous, les lepénistes, qui caracolez en tête des sondages, ne nous regardez pas de trop haut. Vous les électeurs, les militants, qui avez bravé l’opprobre pendant des décennies, vous qui avez été traités de racistes, de xénophobes, de fascistes, de nazis, vous qui avez porté la flamme du patriotisme contre vents et tempêtes, vous qui n’avez pas lâché vos convictions quand tout le monde, les médias, les élites, la gauche, vous lançaient des pierres, vous qui avez été blessés et que rien n’a fait plier, je vous dis, comme je le dis aux LR : on vous aime.
Vous avez remarqué que Marine se voit déjà dans le bureau de Macron. Jordan, lui, s’est réservé le strapontin de Matignon. Seulement, vous, vous n’êtes pas dupes : ce n’est pas parce qu’on est dédiabolisée qu’on est sanctifiée. Vous, les lepénistes, qui avez tout supporté pendant des décennies : n’acceptez pas d’abandonner vos idées au moment même où tant de nos concitoyens les partagent enfin !
Vous, qui savez de manière désormais certaine que la Loi Immigration était un piège tendu par la macronie et que vos chefs sont tombés la tête la première dans ce piège, qu’ils ont voulu tomber dans ce piège, pour faire la une sur les chaînes d’info. Vous qui savez que non, l’islam n’est pas compatible avec nos âmes européennes ! Et que si l’on n’a pas le courage de le dire, alors, on ferait mieux de se taire. Chers amis, vous trouverez chez nous les vraies réponses à vos questions. Vous aussi, nous allons vous parler dans les semaines qui viennent. Vous entendrez la voix que vous aimez tant, celle de notre peuple, de son réalisme sans concessions et de son invincible insolence. Vous ne nous rejoindrez peut-être pas, ou pas tout de suite, mais, dans l’isoloir, je le sais, vous penserez que votre vrai bulletin, c’est celui de Marion.
Alors oui, chers amis, je vous le dis : nous allons parler à tout le monde. Parce que tous ici, nous aimons ce peuple, nous aimons ce pays, nous aimons son histoire et son avenir. Nous aimons la civilisation européenne, et nous ne supportons pas que notre belle Europe soit remplacée par les technocrates, par les bureaucrates, par les woke, par Macron et Von der Leyen, par la Sharia et par la racaille, par tous ces gens et toutes ces idées qui méprisent l’Europe en saccageant la France, et qui empoisonnent la France en étranglant l’Europe !
Nous allons défendre notre civilisation comme si notre vie en dépendait, car notre vie en dépend.
Nous allons monter à l’abordage de tout ce que l’Europe a de mauvais.
Nous allons défendre la France contre l’Union européenne et nous allons défendre l’Europe contre l’islamisation.
Nous allons défendre notre jeunesse, qui ne doit plus jamais, jamais baisser les yeux !
Oui, nous allons nous battre pour que notre Europe ne devienne jamais musulmane.
Nous allons tout donner pour que l’Europe reste l’Europe. Pour que Rome reste Rome. Pour qu’Athènes reste Athènes. Pour que la France reste la France !
Marion, Guillaume, Nicolas, et tous ceux qui porteront nos couleurs, nous sommes tous avec vous ! On-vous-aime !
Nous disons à tous les Européens qui ont fait le génie de l’Europe depuis vingt-cinq siècles : on-vous-aime !
Nous disons à Aristote, à Léonard de Vinci et à Mozart : on vous aime !
Nous disons aux paysans, aux entrepreneurs, aux artisans, aux jeunes qui veulent vivre libres : on vous aime !
Nous disons aux sympathisants de LR et du RN : on vous aime !
Nous disons à la beauté de notre continent et à la beauté de notre patrie : on vous aime !
Belle et bonne et grande campagne électorale, mes amis !
Soyez debout, soyez fiers soyez heureux, soyez à nos côtés !
N'oubliez jamais que seul un peuple libre peut faire une grande nation !
Notre campagne commence, et elle sera la plus passionnante et la plus émouvante !
Vive l’indépendance, vive la liberté, vive la souveraineté, vive la civilisation, vive l’Europe, vive la République et surtout, surtout, vive la France !