Adhésion 2024
JE RENOUVELLE MON ADHÉSION
 

Discours de l'Université d'été 2024 à Orange

Mes chers amis,

Comme je suis heureux de vous retrouver ici, à Orange, pour la troisième édition de nos universités d’été !

Comme je vous remercie d’être là, plus de 2000, si fidèles et si énergiques. Vraiment, mille fois merci.

Je veux aussi remercier mon vieil ami Jacques Bompard. Jacques est l'un des premiers à avoir cru en moi, bien avant 2022. Jacques est la définition de l’homme enraciné. Au fil des années, il a fait du Vaucluse une terre acquise à nos idées. Voilà ce que j'appelle l’implantation locale, et c’est ce qu'il y a de noble dans l’action publique. Je vous demande d'applaudir Jacques Bompard.

Monsieur le maire d'Orange, Yann Bompard, merci pour votre accueil et merci pour tout ce que vous faites pour Reconquête. J’ai d’ailleurs le plaisir d’annoncer au public que vous êtes désormais notre responsable régional Provence-Alpes-Côte-D'Azur ! Nous pouvons applaudir Yann Bompard ! Son expérience d'élu sera essentielle à Reconquête dans cette région non moins essentielle pour préparer les élections qui nous attendent.

Merci également à Marie-Claude. Marie-Claude, fut maire, elle aussi, et elle le redeviendra en 2026 avec l’aide de tout notre parti ! Je vous demande d'applaudir Marie-Claude.

Merci aux intervenants du jour. A mon cher Jean Messiha, toujours attaqué mais toujours debout ! A mon ami, Olivier Battistini, notre philosophe corse, qui pense la politique comme l’actualité ne sait plus la penser : avec rigueur, hauteur et philosophie.

Merci à Loïk Le Floch-Prigent. Mon cher Loïk, vous, vous ne l’ignorez point : je suis passionné par les questions d’’énergie et d’industrie. Alors je vous lis et vous écoute depuis des années. Votre expérience est précieuse, non seulement pour nous, mais pour notre pays. C’est pour cela que je vous remercie chaleureusement d’être venu aujourd’hui.

Merci à Sarah, d’avoir conduit avec lui cet entretien passionnant sur l’industrie. Je crois pouvoir dire à Sarah, en votre nom à tous, qu’elle nous rend très fiers au Parlement européen !

Merci à ceux que l’on appelle « les influenceurs », et que j’appellerai l’avant-garde patriote : Mila, Marguerite, Thaïs, David, Bahia-Carla, Grégory, Yohann, Jérémy. Vous êtes des combattants et votre engagement est une source d’espoir pour moi. Ils voudront vous censurer, vous faire culpabiliser, vous faire peur, mais je suis sûr d’une chose : vous n’abandonnerez jamais. La France et sa jeunesse ont besoin de vous. Tenez bon et comptez sur moi pour vous défendre. Je vous demande à tous de les applaudir.

Merci enfin, « last but not least », comme on dit, aux 250 cadres présents aujourd’hui. L’an dernier, à la même date, vous étiez 150. Quel bonheur de vous voir, chaque année plus nombreux, mieux formés, plus combattifs. La qualité des cadres de Reconquête n’est plus à prouver : tous les partis la connaissent et nous l’envient. Mais vous êtes davantage que des gens brillants, rigoureux et organisés : vous êtes des gens bien ! La grande famille de Reconquête, c’est vous. Du fond du cœur : merci pour tout ce que vous faites. Merci pour votre temps, votre énergie, vos sacrifices pour votre pays. Je vous demande d'applaudir les cadres de Reconquête.

Chers amis, vous ne m’avez pas beaucoup entendu cet été, parce que j’ai pris des vacances, tout comme vous, et des vacances bien méritées, après toutes les péripéties que nous avons traversées cette année. Que de retournements de situation, que de bouleversements imprévisibles. Aucun Français n’a été épargné. Il était grand temps de prendre l’air !

Mais vous me connaissez, je ne me suis pas contenté de lire de bons livres sous un beau soleil. J’ai également étudié de fond en comble vos réponses à notre grande consultation, pour mieux comprendre vos attentes et vos désirs. Et vous allez voir comme nous sommes en phase !

Avec nos équipes, nos cadres, nos experts et nos brillants bénévoles, j’ai aussi travaillé sur les bases de notre nouveau programme, que je vais vous dévoiler dès maintenant, et dont nous allons révéler dans les mois qui viennent toutes les idées neuves. Croyez-moi, vous allez aimer ce programme !

Mais surtout, j’ai observé. Beaucoup observé. D’ailleurs, j’étais tout près d’ici. En Arles. Avec une bande d’amis fantastiques : des viticulteurs, des producteurs des fruits les plus délicieux que j’aie goûtés, des riziculteurs et toutes sortes de métiers, ou plutôt de passions, qui nous rappellent que nous sommes bien en France. D’ailleurs, ils sont parmi nous aujourd’hui, et j’en profite pour les remercier du fabuleux été que j’ai passé à leurs côtés et pour leur dire, en votre nom à tous : chez Reconquête nous vous aimons, nous aimons nos paysans, nous aimons votre sens de l’honneur, votre générosité et votre goût du travail bien fait. Sans vous, la France ne serait plus la France. Merci à vous !

Cet été, j’ai regardé la France, la situation de la France, les émotions de la France. Et, chers amis, je dois vous l’avouer : j’ai été stupéfait par ce que j’ai découvert. Ce pays que je connais si bien et que j’aime tout autant, je l’ai vu d’un œil neuf. Je ne suis peut-être pas le seul à avoir détecté ce qui se passait, mais, je suis sûr d’une chose : parmi les politiciens, aucun n’a osé en parler. Alors, comme nous sommes le mouvement dont la mission prioritaire est de dire la vérité, je vais vous dire ce que j’ai vu.

D’abord, il y a eu les Jeux Olympiques, bien entendu, et commençons par applaudir chaleureusement les sportifs français qui nous ont fait vibrer !

Mais les Jeux Olympiques n’ont pas été que ce moment de sport. Il s’est passé autre chose. Vous pensez que je vais vous parler de la cérémonie d’ouverture, n’est-ce pas ?

Je vais vous en dire deux mots, mais, d’abord, permettez-moi de faire un détour par un phénomène beaucoup plus intéressant. Avez-vous entendu, pendant ces J.O., vos proches dire que l’ambiance était excellente, parce qu’on ne parlait plus de politique ?

Avez-vous entendu des amis, ou votre famille, dire qu’enfin on s’intéressait à autre chose qu’à Macron ? Avez-vous eu la délicieuse impression que les partis se taisaient enfin, et que c’était comme un grand bol d’air frais, un moment de liberté ? Certains ont même parlé de « parenthèse enchantée » ! Vous êtes-vous sentis plus libres parce que la politique se faisait plus discrète ? Vous êtes-vous sentis plus légers parce que la politique se faisait plus petite ?

Oui, je suis certain que vous avez ressenti tout cela, vous aussi. Tout à coup, nous allions bien. Nous redevenions nous-mêmes. Il y a eu quelque chose de miraculeux dans ce moment.

Et ce miracle n’a pas seulement tenu à la moisson de médailles françaises. Notre bonheur venait d’ailleurs. Il était plus important qu’une simple satisfaction sportive. C’était un immense soulagement. Nous étions soulagés, tous ensemble, parce que la politique avait disparu. Envolée !

Après des mois et des mois de combats électoraux à couteaux tirés, de polémiques entre chefs de partis, de petits arrangements minables à tous les étages, de trahisons, d’insultes, d’ambitions égoïstes, de censures, de situations inextricables et incompréhensibles, dans les circonscriptions, à l’Assemblée, dans les médias, soudain… le calme plat !

Cet été, le monde politique s’est effacé, évanoui. Et nous avons vu la France le remplacer !

Et, à cet instant précis de résurrection de tout un pays, alors que nous apprenions à vivre sans la politique, alors que nous redécouvrions comme la vie est belle sans la politique, un sondage m’est tombé dessus comme un coup de tonnerre.

Écoutez-bien ce qu’il nous dit. Selon l’institut Odoxa, 82% des Français ont une mauvaise image des partis politiques. 88% des Français pensent que ces partis ne sont pas crédibles. 89% pensent que les partis sont malhonnêtes. Et 90% des Français pensent que les partis n’ont aucune solution à proposer à nos problèmes.

Chers amis, je vous demande de bien saisir ce que nous dit ce sondage. Cette fois, ce n’est pas du 51% contre 49%. Cette fois, le pays n’est pas divisé. Il n’y a pas de fracture. C’est net. Le peuple a parlé. 82%, 88%, 89%, 90%. Ceci n’est pas juste une enquête d’opinion parmi des milliers d’autres. C’est un moment capital dans la vie politique du pays.

Je vous résume ce qu’ont dit les Français en une phrase : « La politique telle que tous les partis la conçoivent, la politique telle que nous la subissons par leur faute, la politique faite de délits et de mensonges, de faux-semblants et de vraies censures, la politique qui ne nous apporte jamais rien de bon, cette politique, plus personne ne lui fait confiance, plus personne ne la croit, plus personne ne l’admire. »

Donc, permettez-moi de vous dire que c’est désormais officiel : cette politique est morte. Morte. Je pèse ce mot. Et, avant de m’aventurer plus loin, je voudrais que nous applaudissions maintenant les sondés qui ont dit cette vérité. Ils ne se sont pas laissé intimider. Ils ne se sont pas laissé manipuler. Ils n’ont pas eu peur d’être vus comme des extrémistes, des Gaulois réfractaires ou des populistes. Honneur à eux !

Ils ont dit « Ces gens qui nous dirigent, qui se prétendent plus intelligents que nous, ces organisations qui vivent à nos crochets et ne pensent plus rien, ne font plus rien, ne valent plus rien, nous les rejetons en bloc. Ils s’accrochent à nous. Ils pèsent sur nous. Ils nous entraînent vers le fond. Dans leur naufrage général, ils sont en train de nous noyer. »

90% des Français, de toutes opinions confondues, ont dit encore :
« Qu’est-ce que LR, sinon un parti qui se prétend fièrement de droite mais qui envoie encore, et comme d’habitude, ses ministres à Macron ? Rien d’autre.
Qu’est-ce que le PS, sinon une coquille vide flottant au milieu de nulle part, en se prenant pour François Mitterrand ? Rien d’autre.
Qu’est-ce que Renaissance, le Modem et Horizons, sinon des concepts creux tentant désespérément de faire croire qu’ils servent à quelque chose ? Rien d’autre.
Qu’est-ce que le RN sinon la volonté obstinée de plaire à la gauche et aux médias sans jamais y parvenir, comme dans le mythe de Sisyphe ? Malheureusement, plus rien d’autre.
Qu’est-ce que LFI, sinon un parasite de l’islam et un serviteur des banlieues, des punks à chiens et des étudiants à cheveux rouge ? Rien d’autre. »

Ils ne parlent que d’eux-mêmes, ils veulent occuper nos esprits comme on occupe un pays. Ils squattent l’actualité à longueur d’années, mais combien sont-ils ? Ah, mes amis, je vous le dis, si les partis osaient, comme nous, faire vérifier leurs effectifs par des huissiers, si l’on savait exactement combien de militants réels ils ont encore dans leurs fichiers ! On se rendrait compte qu’à eux tous, additionnés, les partis français ne représentent même pas un centième de la population, même pas un millième.

Ces colosses médiatiques sont en réalité des groupuscules. Ils envahissent les médias, ils façonnent l’actualité à leur goût, leur très mauvais goût, mais ils sont squelettiques. Ils écrasent tout, mais en réalité, ils ne pèsent rien.

Les partis français sont des ombres, et ils nous cachent le soleil. Voilà la caste qui écrit nos lois. Voilà nos maîtres qui ne maîtrisent rien et nos chefs qui ne dirigent rien. Nous sommes les victimes de deux tragédies. La première est que les partis ont remplacé la France. La deuxième est que ces partis sont des fictions. Nous sommes hantés par les partis, par leurs inventions absurdes, par leurs légendes à coucher dehors, leurs leaders qui n’ont jamais rien fait de concret de toutes leurs vies, qui n’ont jamais créé la moindre richesse, pas le plus petit Euro, eux qui n’ont jamais fait d’autre que de nous appauvrir inlassablement et impitoyablement.

Et quand les spectres s’évanouissent le temps d’un été, cet été, quand les partis se taisent, quand leurs vedettes rentrent sous terre, la vraie vie reprend ses droits, et nous découvrons que nous n’avons pas besoin d’eux pour être la France. Que le pays continue de tourner sans leur théâtre. Et le verdict tombe : 90%. 90% des Français pensent que cette comédie est pitoyable, que les acteurs sont nuls, et que le scénario nous mène à la ruine. 90% des Français crient : « Remboursez ! »

Bien sûr, il reste 10% de nos compatriotes qui n’ont pas encore compris. Peut-être des irréductibles qui ne veulent vraiment pas comprendre. Peut-être tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change, qu’ils soient intermittents du spectacle, grévistes professionnels, ou punks à chien fans de Mélenchon. La fausse politique convient peut-être très bien à leur hypocrisie et à leur intention de vivre sur le dos du peuple.

Mais alors, question. Comment en sommes-nous arrivés là ? Dans notre Histoire, d’où viennent ces 90% ? La question est passionnante. Le phénomène est très ancien. Sous la Révolution française, déjà, les politiciens jacobins inaugurent un système où l’État se mêle de tout, surveille tout le monde, espionne les pensées, envahit la vie privée. La politique devient le premier prédateur du peuple, et le peuple devient sa proie.

Dans les deux siècles qui vont suivre, tous les partis, toutes les Révolutions, tous les pouvoirs vont raffiner l’invention jacobine, jusqu’au catastrophique XXème siècle, qui va accoucher du monstre des régimes totalitaires. Totalitaires parce qu’ils se mêlent de tout, parce qu’ils surveillent tout, parce qu’ils punissent tout, parce qu’ils massacrent tout.

On croyait en avoir fini avec ces horreurs, mais la gauche est incorrigible. Il faut toujours se méfier d’elle ! Qui se souvient du grand slogan de mai 68 ? Ce slogan, je trouve qu’il fait froid dans le dos : « Tout est politique. » ! Mais si tout est politique, chers amis, alors, votre vie privée disparaît.

Si tout est politique, alors, la famille est politique, l’amour est politique, l’amitié est politique, la biologie est politique, la culture est politique, l’économie est politique, la justice est politique, l’école est politique, l’art est politique, l’humour est politique. Donc, comme on l’a déjà vu dans les régimes totalitaires, il n’y a plus de famille, il n’y a plus d’amour, il n’y a plus d’amitié il n’y a plus de culture, il n’y a plus d’économie, il n’y a plus d’humour, il n’y a plus que la politique.

Oui, retenez bien cela : quand tout est politique, il n’y a plus que la politique. Elle règle tout, ordonne tout, étouffe tout, et il n’y a plus d’espace pour votre âme. Vous êtes cernés. Enrégimentés. Encartés, enfermés dans des cases, écrasés. Quand il n’y a plus que de la politique, il n’y a plus rien. Il n’y a plus vous.

Revenons quelques instants à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Voilà ce qui arrive quand il n’y a plus que de la politique. Elle profite de toutes les occasions pour imposer sa vision à tout, même au sport, même à l’événement le plus apolitique qui soit. Elle abolit la France historique, l’esprit sportif. Elle remplace notre identité et notre vie par un conte de fées absurde, ou plutôt, par un conte de sorcières. Ces Jeux Olympiques ont été superbes, mais la politique a failli les salir, et le monde entier a vu cette salissure.

Si encore la politique se contentait de salir des cérémonies et des spectacles… Mais elle ne s’arrête pas en si bon chemin ! La politique a pris en charge la vie de nos enfants. Dès le plus jeune âge, on ne leur apprend plus guère à lire, écrire, compter, ou alors très mal, mais on passe des heures à leur raconter des histoires à dormir debout de filles qui se transforment en garçons, et de garçons qui veulent être des filles, à leur relater l’histoire de leur pays comme une suite de crimes et d’horreurs.

Bref, depuis leur plus jeune âge, on les endoctrine, on leur bourre leur pauvre petit crâne. La politique les prend en mains. Et elle ne les lâchera plus.

A l’université, ils devront se soumettre au politiquement correct et cacher leurs idées pour être reçus à leurs examens. Et ils n’en auront pas fini une fois entrés dans la vie professionnelle. Car depuis quelques années, l’entreprise, a, elle aussi été prise en mains par la politique. Tous les grands groupes ont ratifié des chartes prônant la diversité, l’inclusion, le vivre-ensemble. Et aucun salarié, même le plus haut gradé, n’a intérêt à contester ces nouveaux dogmes. Ou même simplement en plaisanter. Les régimes totalitaires savent que l’humour est l’ultime arme du peuple et des dissidents !

Je vais même vous dire quelque chose qui va vous surprendre. Le problème de l’immigration, ce ne sont pas uniquement les immigrés, car sans la politique, ils ne seraient pas entrés en France. Sans la politique, il y aurait eu des frontières. Sans la politique, le territoire français serait resté inviolable. Parce que, à part quelques gauchistes, tout le monde sait bien que les frontières sont indispensables. Oui, nous avons largement les moyens de nous défendre contre l’immigration, l’islam et la violence des jeunes musulmans. Mais c’est la politique qui ne veut pas. C’est la politique qui fait barrage. C’est elle, l’ennemi.

L’ennemie ! Le mot est terrible, mais il est vrai : la politique est devenue l’ennemie du peuple. Elle pense et elle agit comme l’ennemie du peuple. Elle le cache d’ailleurs de moins en moins. Elle n’a même plus honte de nous mentir, de nous menacer, de nous punir, comme le peuple anglais cet été, de nous censurer, et nos amis ici présents chassés d’Instagram en savent quelque chose !

Et s’il y a encore un domaine où la politique nous gâche la vie, c’est l’économie. Depuis un demi-siècle, toute la politique française consiste à éliminer notre dynamisme, notre créativité, notre génie et notre puissance, et à nous imposer le contraire de l’économie c’est-à-dire le socialisme.

Chers amis, il n’y a pas un seul centimètre carré de notre vie économique qui ne soit pas torturé par la politique. Ne cherchez pas plus loin les raisons de notre appauvrissement accéléré. Ne cherchez pas plus loin les raisons du déficit, de la dette, des faillites, de la désindustrialisation, de l’effondrement du niveau de vie des plus modestes, de la fuite à l’étranger des plus ingénieux, de la désertification des villages, de la fermeture des boutiques, des suicides des entrepreneurs.

Car réfléchissez bien. Ce ne sont pas les ouvriers qui provoquent la disparition des usines. Ce ne sont pas les petits commerçants qui étranglent le petit commerce. Ce ne sont pas les caissières qui font augmenter les prix. Ce ne sont pas les patrons qui brisent l’initiative. Ce ne sont pas les médecins qui désertifient la médecine. Tout cela, toutes ces blessures, toutes ces erreurs et toutes ces fautes, toutes ces petites catastrophes qui s’ajoutent à la catastrophe générale, tous ces milliers de mauvaises décisions sont prises par les politiciens. Si les chiffres sont chaque mois plus dramatiques, l’explication est là, sous nos yeux, omniprésente. C’est la politique, et elle seule, qui empêche notre économie de respirer.

Disons les choses sans mettre de formes : les pires économistes de France sont les politiciens qui dirigent l’économie française. Ils ne sont pas médiocres, ils sont nuls. Entendez-vous, Bruno Le Maire ? C’est de vous que je parle. Vous qui avez tout raté à tel point que l’on se demande comment vous auriez pu faire pire. Entendez-vous, Emmanuel Macron ? On a dit que vous étiez le Mozart de la finance, et vous avez passé sept ans à produire des fausses notes, à tel point que nous vivons dans une cacophonie assourdissante.

Les Français qui parviennent encore à travailler, à produire, à s’enrichir un peu et à empêcher le pays de couler définitivement sont des héros, des modèles de courage à montrer aux générations futures, des gens formidables, remarquables, admirables. Et la politique veut leur peau. Elle veut leur faire avaler toujours plus de réglementations, de lois, de taxes, d’impôts, de privations, de handicaps, d’humiliations, toujours plus de poisons anti-économiques.

La politique déteste notre économie. Ai-je le droit de dire que la politique nous déteste ? J’ai le devoir de le dire. Reconquête a le devoir de dire ce qui est. Immigration, économie, mais aussi culture, éducation, médecine, industrie, défense, médias partout, les partis sont aux commandes et imposent leur logique insensée. Pourtant 90% de Français refusent ce système du sol au plafond. Ils refusent les partis parce que la France ne veut pas disparaître ! Voilà tout ce que m’a appris l’été 2024.

Et, voyez-vous, il y a Reconquête. Tout le monde sait que ce mouvement n’est pas un parti comme les autres. Nous sommes jeunes dans tous les sens du terme. Nous sommes fervents. Nous sommes ardents. Mais aussi, nous sommes sincères, nous sommes attachés à la vérité, nous sommes le parti qui ne supporte pas de ne pas de dire la vérité, et qui n’acceptera jamais de mentir.

À cet instant de mon discours, je voudrais ajouter une petite note personnelle. Ceux qui me connaissent, ceux qui me lisent doivent se dire : mais pourtant, il a toujours adoré la politique ! Oui, depuis mon enfance, je me souviens de la passion à la table familiale, des empoignades autour du général de Gaulle, de l’Algérie, de Mitterrand, de Pompidou, de Giscard. Je me souviens d’avoir dévoré les journaux, les émissions de télévision, et puis les livres d’histoire, pour découvrir les secrets de cette politique qui faisait, selon le mot célèbre de Napoléon, le destin des peuples. La politique, c’était pour moi la continuité de l’Histoire. Et je cherchais donc toutes les clefs de la politique dans l’Histoire.

Vous comprenez alors ma désillusion lorsque j’ai vu nos politiciens renoncer à faire l’histoire, à la comprendre, et même tout simplement à la connaitre ! Lorsque j’ai vu ces gens devenir de simples machines à éléments de langage, et pire, des marionnettes de leurs communicants, soumis aux juges, aux médias, à l’Europe.

C’est là que je me suis mis à attaquer la politique ! Dans mon livre Le Suicide Français, c’était elle que j’attaquais, que je jugeais sévèrement parce qu’elle nous conduit à nous auto-détruire, malgré toute l’énergie de notre peuple. Depuis, je suis devenu chef d’un beau mouvement, oui, mais vous savez comme moi que nous ne sommes pas une de ces formations qui empêchent le pays de regarder la réalité en face. Nous n’avons jamais empêché les Français de penser, de respirer et de vivre. Bien au contraire ! Nous avons toujours été du côté du peuple libre et lucide.

Nous ne nous sommes jamais prosternés, nous ne nous sommes jamais soumis, et ce fut difficile, tellement difficile, oui, mais voilà : nous sommes restés autonomes, indépendants, souverains. Nous sommes souverainistes dans les idées parce que nous sommes souverains de nature.

Vous les avez vu, les autres, dans leur course à Matignon depuis deux mois. Tous zigzaguent, tous bricolent des alliances contre-nature, des ententes mystérieuses et navrantes, des petits complots pour gratter un poste ici, un ministère là, et Macron joue avec eux comme avec des fourmis. Jamais les partis français n’ont été aussi lamentables que depuis le mois de juin.

Vous l’avez vue, l’impatience de ceux qui veulent tout le pouvoir, tout de suite, parce qu’ils estiment qu’il leur appartient tout entier ! Édouard Philippe nous a même déclaré sa candidature trois ans avant ! Dans la politique selon Édouard Philippe, tout est mou, tout est fade, tout est banal, sauf son incroyable impatience de s'emparer du pouvoir. En cela, on peut dire qu'il est le politicien absolu : celui qu'il ne faut surtout pas élire. Ni de droite, ni de gauche, il est partout à la fois, c’est-à-dire nulle part. Ce qui lui permet de se lancer en premier dans une course qui n’existe pas encore, et d’exiger par avance une présidence que personne ne lui propose. Mais le peuple français en a plus qu'assez de se faire draguer par des impatients : il veut une belle histoire, pas un coup d’un soir.

Et, puisque nous parlons de personnages fuyants… Disons un mot sur Michel Barnier. Et ne soyons pas trop sévères : il est encore un peu trop tôt pour savoir de quoi il est incapable. Soyons justes, plutôt. Michel Barnier, personne ne lui veut de mal, mais personne ne l’aime non plus. Et, voyez-vous, c'est précisément pour cette raison qu'il a été choisi. Il est la nouvelle incarnation du non-choix macronien. C’est difficile, de critiquer un macronien ! C’est fuyant, un macronien. C’est immatériel, inconsistant. On le croit à droite et, hop, ça disparaît. Ça ne laisse pas de trace, on ne s’en souvient même plus, c’est comme Jean-Marc Ayrault, ou Jean Castex. Personne n'avait envie de Michel Barnier, personne n’a peur de Michel Barnier mais personne n'espère rien de lui non plus : il symbolise la politique française dans tout son ennui. Comme sous la IVème République, on a désigné, non pas celui auquel on adhère le plus, mais celui que l’on rejette le moins.

À ce rythme, les Français qui rejettent les partis seront bientôt 95%. 99¨%. Et leur seul porte-parole, c’est nous ! Nous ne nous sommes pas compromis. Nous sommes les derniers à rester du côté de la vérité. Oui, j’ai la prétention de le dire : le parti qu’il faut à ceux qui ne veulent plus des partis, c’est nous. Le parti qu’il faut aux 90%, c’est nous.

Et maintenant, après ce tableau très sombre d’une réalité qui ne l’est pas moins, après ce tableau qui ressemble trait pour trait à ce que pensent 90% des Fançais, je vous annonce la bonne nouvelle. Que faut-il faire ? Que pouvons-nous faire et que devons-nous faire ?

Nous devons libérer les Français de la politique. Nous devons libérer la France de la politique. Nous devons « dépolitiser » ce pays. « Dépolitiser », le mot n’est pas très beau, mais la tâche est immense et, vous allez voir, elle est enivrante. Nous devons arracher aux griffes des partis nos familles, nos entreprises, notre culture, nos intelligences, et même nos religions, car ils se mêlent même de nos religions.

Libérer les Français de la politique, c’est une mission qui nous ressemble. Je dirais même : c’est la mission qui nous ressemble le plus. Libérer notre peuple de la langue de bois, de la folie des normes et du Fisc, libérer notre peuple du gouvernement des juges, de l’endoctrinement woke, libérer notre nation du « tout est politique », oui, c’est notre rôle, et nous allons y trouver une nouvelle fierté.

Nous seuls avons les armes intellectuelles et l’énergie pour venir à bout de cette intention qui est, disons-le, révolutionnaire. Révolutionnaire au bon sens du terme, au sens où Copernic est un révolutionnaire. Nous allons montrer que ce n’est pas la France qui doit tourner autour de la politique, mais la politique qui doit tourner autour de la France. Nous allons inverser les priorités. Ce n’est pas à la population française d’être au service de la politique, mais à la politique de se soumettre à la population française, d’en être l’humble serviteur.

Le programme qui prolonge cette vision sera donc, à sa manière, pacifique, non-violent, mais totalement neuf : un programme révolutionnaire. Je m’explique.

Pour libérer notre pays, nos activités, nos pensées, de l’emprise de la politique, nous proposerons aux Français des actions simples.

Pour commencer, nous dépolitiserons les institutions. L’Etat n’a pas à être au service d’un parti, ni de plusieurs partis. Nous chasserons de l’administration toutes les idées partisanes, ces idées folles qui déforment la vie française, qui la pervertissent, et qui font grandir la bureaucratie à l’infini, au point de broyer toute initiative privée.

Nous chasserons les idées woke qui mettent l’État au service de minorités extrémistes, qui mettent l’école au service des LGBT, qui mettent la loi et le Droit au service des délires égalitaires.

Nous avons pour cela une arme formidable : les Parents Vigilants. Cette association n’a pas d’équivalent en France. Elle est partout et elle est forte. Je lui fixe dès aujourd’hui un nouvel objectif : je veux qu’à la fin de l’année scolaire nous ayons au moins un parent dans chaque établissement de France. Je veux que nos Parents Vigilants candidatent aux élections des Parents d’élève dès cet automne.

Nous allons encore faire mieux… J’ai appris que l’émission Complément d’Enquête s’intéressait à nos Parents Vigilants. Je crois même qu’ils sont parmi nous, et je les en remercie ! Nous aussi, nous allons faire une Enquête. Nous allons lancer une grande enquête auprès des parents d’élève, ceux que l’Education nationale n’écoute jamais. Dès demain, je demande à tous les militants de Reconquête de tracter et de parler autour d’eux de cette grande enquête sur l’école pour récolter un maximum de témoignages.

Grâce aux Parents d’élèves, nous allons créer le meilleur programme pour l’Ecole qui ait été créé : parce qu’ils sont les premiers concernés et que la politique ne les écoute jamais. Reconquête va les écouter !

Nous chasserons également les idéologies écologistes qui mettent l’État au service de la décroissance, qui paralysent les agriculteurs à coup de normes absurdes. Et nous dépolitiserons l’économie, le domaine où l’hystérie des partis, avides de réformes et de contre-réformes, toutes plus contraignantes les unes que les autres, font mal au quotidien à notre peuple.

Alors, nous rendrons leur liberté aux entrepreneurs, nous dirons à Bercy de cesser de se prendre pour le temple de l’intelligence, oui, nous dirons à Bercy que le temple de l’intelligence économique, c’est le peuple, c’est l’entreprise, c’est le budget des familles, et que la dernière chose à faire est de confier ce temple à tous les Bruno Le Maire, qui ne sont rien d’autre que des politiciens. Nous leur interdirons de faire de notre économie une économie politique, qui est tout sauf une économie. Nous n’avons pas besoin de la politique pour faire une économie prospère. Nous avons besoin du contraire de la politique pour faire une économie prospère. La dépolitisation est notre seule chance de survivre économiquement.

Nous allons dépolitiser le féminisme, dépolitiser les médias publics, dépolitiser la sexualité, dépolitiser l’humour. Nous dépolitiserons l’idée de frontières, et les frontières seront de retour. Nous dépolitiserons l’idée d’identité, et l’identité sera de retour. Nous dépolitiserons la loi, et la loi sera de retour. Nous dépolitiserons la France, et la France sera de retour.

Et savez-vous ce qui reste de la France quand on enlève la chape de plomb politicienne qui la réduit à néant ? Quand on enlève la politique, il reste la France. Il reste vous. Il reste la vie. Il reste la liberté, la volonté, l’enthousiasme, l’insolence, le travail, la vérité, la puissance et la paix. Quand on enlève la politique, il reste notre avenir, et il est brillant. Quand on enlève la politique, il reste tout ce que nous avons de meilleur.

Nous ferons donc confiance à ceux qui font, à ceux qui agissent, à ceux qui sont proches des problèmes des Français. Et parmi ceux-là, il y a au premier rang, nos maires !

Savez-vous quelle est la première différence entre la politique nationale et la politique dans les villages ? Dans les villages, le maire connaît ses administrés et les administrés connaissent leur maire, ils discutent de la réalité, de ce qu'il faut changer pour que les enfants traversent la route sans danger, ou pour que les personnes âgées soient aidées quand elles vont mal. On parle de choses concrètes, on règle des problèmes, on ne fait pas semblant. On se conseille et on s'entraide.

À Paris et dans les ministères, on fait exactement le contraire. On ne parle que de choses qui n'existent pas, on bricole des concepts inutiles, on agite du vivre-ensemble et du en-même-temps, on dit n'importe quoi sur les plateaux télé, on oublie la réalité, on ne s'intéresse qu'aux sondages, qu'à taper sur les ennemis, à médire et trahir. C'est que dans la politique nationale, tout là-haut, il n'y a plus que la politique dans ce qu'elle a de pire.

Dans les villages, la politique se fait toute petite, discrète, elle laisse la place à la vraie vie. Plus on descend dans la hiérarchie française, plus la France est réaliste, solidaire et belle, parce qu'ici, la politique se tait. À Paris, dans les palais et les ministères, la politique a tous les droits et aucun devoir, et elle ne se tait jamais, elle coupe la parole à tout le monde. Elle se permet tout et elle gâche tout. En bas, elle est l'amie du peuple. En haut, elle est son ennemie. Aimer le peuple est une qualité dans les villages. Ce n'est un défaut qu'à l’Élysée.

Les maires voudraient être écoutés parce qu’ils savent ce qu’il faut faire. Je vous annonce que j’ai écrit aux maires de France et qu’avec nos responsables régionaux, nous allons lancer une grande consultation des maires, pour désigner les urgences des Français et formuler les solutions simples qui s’imposent. Nous allons les rencontrer et dire à la France ce qu’ils pensent.

Grâce à vous, grâce aux Parents de ce pays, grâce aux maires partout en France, nous allons construire le nouveau programme de Reconquête. Un programme de dépolitisation, de libération. Le programme que les Français attendent.

Ça commence aujourd’hui. La politique est une prison. Nous allons faire tomber cette Bastille. Et notre beau pays, quand il sortira de ce cachot, pourra être fier de nous.

Alors, laissons les partis s’entretuer pour un petit portefeuille, un petit privilège, une petite minute au journal de 20 heures !

Menons le vrai combat, celui que les Français veulent mener !

Je vous le demande : Sommes-nous les premiers à oser dire que cette politique-là est épuisée, finie, terminée ?

Sommes-nous les porte-paroles de ceux qui en ont assez des fausses alliances et des vraies trahisons ?

Sommes-nous les porte-paroles de ceux qui ont compris que, pour cesser de tout perdre, il faut changer les règles du jeu ?

Sommes-nous les porte-paroles de ceux qui veulent voir tomber la Bastille des partis ?

Alors, allons parler à ces 90% de Français lucides et courageux.

Disons-leur que nous sommes là, avec eux, pour eux, et disons-leur qu’avec nous, tout est possible !

Alors, vive notre pays libéré, insolent, joyeux, fort, vive la République et, surtout, surtout, vive la France !